LES

BUVEURS

D'AIR

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Gagner le Boulleaume, un rêve devenu réalité !
dimanche, 07 avril 2013

Gagner le Boulleaume, un rêve devenu réalité !

Légende photo : Dylan, son heure de gloire est arrivée !

 

 

Gagner "LA" BOULLEAUME, comme disent les italiens... quel conducteur de britanniques n'a pas rêver de cette récompense prestigieuse ? Bien plus recherchée que l'open de France, qui pourtant est déjà, pour beaucoup, la référence sur le sol national ! Le Boulleaume c'est l'équivalent d'une coupe d'Europe et ça existe depuis plus d'un siècle pour le prix Mairesse et depuis plus de 80 ans pour son homologue, le prix Navette, qui concerne les jeunots.

Les grands chiens y ont gravé leur nom, tout comme les plus fines cravaches, qu'il s'agisse de setterman ou de pointerman. Le Capitaine Rostan a gagné deux fois le Mairesse avec Urf de Vifbel et une autre fois avec Yva, dans les années 20. D'autres ont également brillé plusieurs fois, mais avec à chaque fois un chien différent.

Les noms se succèdent dans ce palmarès impressionnant et si on retrouve ces noms dans la généalogie de nos meilleurs pointers actuels, ce n'est sans doute pas le fait du hasard, mais aussi la preuve que nos prédécesseurs avaient eu la sagesse d'utiliser ces chiens de valeur de l'époque.

Un bon sens qu'on n'a peut-être plus à l'heure ou internet fait et défait les réputations, alimente les rumeurs des chasseurs de polémiques, davantage préoccupés par leur nombril que par l'utilisation de leur race favorite.

Faire de jolis lacets s'apprend, comme un perroquet apprend à répéter, avoir l'instinct du prédateur, son intelligence dans la prise de points, ne s'apprend pas. C'est inné et chaque sortie ne fait qu'aiguiser ce brio dans la prise de risque, le sens de la chasse, alors que dans l'autre cas, notre élève docile ne fait que réciter une leçon bien apprise. C'est bien, mais ça ne procure pas les mêmes émotions et surtout ça ne transmet pas les mêmes choses ! Mais, bon, dans ce registre, on verra ce qu'il en sera dans quelques décennies !

 

Pour l'instant, revenons à l'édition 2013, qui se déroulait à Tincques et dans les environs, sur les territoires d'une quarantaine de communes, mis aimablement à disposition par des sociétés de chasse ou particuliers. De beaux terrains ouverts, une densité de gibier satisfaisante,... si on avait pu ajouter une végétation plus haute, et une météo plus clémente, on aurait sûrement été dans des conditions presque idéales.

Néanmoins, en cette fin d'après-midi du samedi, le moment est magique pour Manu. En l'espace d'une heure, il va entrer dans l'histoire et remporter à la fois le Mairesse et le Navette, le même jour, ce qui n'a pas dû arriver souvent, si jamais l'évènement s'est déjà produit !

 

Mairesse : Tout a commencé le matin, avec les trois batteries, composées chacune d'une quinzaine de couples.

 

Dylan : Premier du concours, il place d'emblée la barre très haut en réalisant un parcours d'école, appliqué, studieux, à mille lieux de celui de son maître, parti en vacances, le jour de la plus belle compétition de l'année ! Cool

Deux points assurés de belle manière finissent de mettre la pression à tout le monde.

 

El Cordobès lui succède dans un terrain entrecoupé de gros labours profonds. Le chien s'applique pour faire plaisir à Manu et à sa maman arrivée pour l'occasion de Suisse. Il veille à ne pas franchir la ligne rouge avec laquelle il s'était autorisé un peu de liberté, ces derniers jours, aussi, dans les premières minutes du parcours, sa quête est dans la limite inférieure de la discipline.

Un très beau lacet à gauche et la traversée d'une route laissent cependant espérer une élévation du niveau de la prestation, mais elle tourne court avec la tape sur un couple tapi à l'abri du labour très profond.

 

Eden : Se met bien sur son terrain à gauche où il vient d'être lancé et prend une pose d'arrêt sur une triade, qui vient juste de partir devant. Il repart à droite, respecte un lièvre, ce qui rassure son dresseur.

On en reste là, puisque son concurrent vient de se faire éliminer.

Lors de la seconde partie, il occupe le terrain avec la même aisance et s'assure un point, mais en laissant un second couple, c'est l'élimination.

 

Eliott assure un joli parcours, un peu serré peut-être.

 

Etick réalise un excellent parcours, très volontaire, et sans se laisser impressionner par son adversaire du jour, Glaukos, qui, si l'on considère le nez et l'amplitude, est probablement le meilleur setter anglais du moment en Europe. Le pointer de Manu passe les labours, saute les routes sans douter. Malheureusement, l'oubli d'un couple met un terme prématurément au temps.

 

Le barrage du Mairesse :

 

Dylan est au barrage avec deux setters anglais, Cantarès et Artu. Le jury est présidé par l'italien Tognotti, assisté de l'espagnol Urra et du français Tastet.

Les deux setters s'affrontent tout d'abord et Cantarès est gardé, face à Dylan. Le petit pointer est très concentré. Le matin, il a réalisé un grand parcours, comme s'il avait compris que c'était le jour où il fallait tout donner. En tous cas, c'est encore l'impression qu'il laisse lorsque Manu le lâche. A l'envie de vaincre, d'être le premier à trouver les oiseaux, s'ajoute une parfaite latéralité. Il n'en fallait pas davantage pour séduire le jury qui lui décerne l'IT et la victoire du prix Mairesse, face à Cantarès, qui n'a pas démérité pour autant.

 

 

Le barrage du Navette :

 

Comme nous l'avions expliqué précédemment, 5 chiens avaient été sélectionnés parmi la petite quarantaine de participants à cette épreuve.

Le prix Navette est ouvert aux pointers et setters de moins de 3 ans. Ils peuvent avoir été classés au préalable. L'objectif est de mettre en valeur de jeunes chiens qui montrent sur le terrain de très grandes aptitudes naturelles, avec notamment l'avidité dans la quête, l'audace et l'ambition dans la recherche du gibier, et bien entendu, les indispensables qualités de style et d'équilibre.

Les chiens sont d'abord examinés en solo. S'ils ne sont pas dans la note de l'objectif recherché, leur parcours est arrêté. S'ils présentent les exigences recherchées, et qu'ils n'ont pas eu d'occasion, ils sont repris.

A l'issue de cet examen, les chiens méritants et ayant pris un point sont sélectionnés pour le barrage, qui se court en couple. Au cours de ce second tour, le CACT peut être exceptionnellement attribué au chien ayant pris un point et ayant fourni, cela va de soi, mais c'est quand même mieux en le rappelant, une prestation de qualité parfaite, en tous points.

Ces précisions du réglement étant rappelées, voyons maintenant le barrage, qui s'est déroulé sur une belle plaine bien ouverte, permettant au public de suivre l'évolution des chiens.

 

Manu présente ses trois chiens successivement. En face, d'abord le setter de Laurick Maudet, puis le pointer de Manu Marco. Ce dernier reste en lice et du côté de Manu, c'est Gucci, qui est retenu. Hier, déjà sa prestation était parfaite et aujourd'hui, il est dans le même tempo.

Le jeunot est complètement décompléxé face à Nab Fire, son aîné de l'année précédente, et assure un sacré numéro, jouant de malice pour trouver les oiseaux. Comme un vieux singe, sans jamais se laisser déborder, ni dominer, il explore tous les recoins, avec la rage du véritable "trailer", l'instinct du prédateur !

Cette prestation complète et rare chez un chien aussi jeune, a séduit le jury, qui lui a décerné le prix Navette.

Grosse émotion pour Philippe, son propriétaire, qui attendait un tel chien depuis 20 ans !

Grosse pensée de Manu pour son ami, Gilbert, qui l'a toujours aidé et soutenu.

Cette victoire du Boulleaume, Manu la partage également avec les propriétaires, détenteurs de droits de chasse et gardes, qui lui permettent d'entrainer dans différentes régions de France et de poursuivre la préparation d'Andalousie sur du gibier naturel et en particulier des "gris".

Cette victoire est bien sûr un vieux rêve et il l'apprécie d'autant plus qu'il sait qu'il faut aussi savoir accepter de perdre. Alors, lorsque la victoire est là, elle est d'autant plus belle !


Grand chelem pour l'équipe !
samedi, 06 avril 2013

Dylan, Gucci, Gaïa : le travail récompensé !

 

 

Carton plein ce samedi pour l'équipe des Buveurs d'Air.

A Tincques, au Boulleaume, lors de la compétition la plus prestigieuse qui soit pour les britanniques, après la coupe d'Europe, Manu vient de remporter, à quelques minutes d'écart, le barrage du prix Mairesse, puis celui du prix Navette.

Dylan de la Sauvignière s'est imposé au barrage devant Artu, le setter de Traina.

Même victoire pour Gucci des Buveurs d'Air, au barrage du Navette, qui barrait contre Nabb Fire, le pointer de Manu Marco.

Chez les continentaux, Sébastien, qui présentait Gaïa de la Diane de Belrem, a enfin vu la chance tourner et c'est un CACT qui est venu récompenser le parcours de la jeune braque saint germain.

Nous reviendrons bien sûr dans le détail sur ces différents temps forts d'un samedi extraordinaire, dans les conditions d'un printemps peu ordinaire .


Premier IT de GQ pour JL Sanz et 5 qualifiés pour le Navette !
vendredi, 05 avril 2013

Premier IT de GQ pour JL Sanz et 5 qualifiés pour le Navette !

Légende photo : Gucci a réalisé une excellente prestation lors des sélections du Navette.

 

 

Les compétitions du pointer club sont sous le signe de la sélection la plus draconienne qui soit cette année avec les conditions que l'on connait depuis le début de saison. Pour reprendre l'expression de Manu, c'est pas un temps coyecquien mais ça y ressemble quand même beaucoup ! C'est vrai, hormis la neige, vent glacial de nord-est et plaine pelée étaient encore au programme. Mais comme les oiseaux étaient là et parfois avec de très belles densités, la plupart des soixante chiens inscrits ont pu être mis en présence.

 

Le Boulleaume, comprend deux prix, le Navette, qui s'adresse aux jeunes de moins de 36 mois et Le Mairesse pour les chiens déjà confirmés.

Trois concours pour le Navette et une spéciale femelles, le tout en grande quête, étaient donc au programme de cette première journée.

 

Dans le solo jugé par Régis Toulet et François Merle des Iles, Manu présente 7 chiens, essentiellement des "G", dont l'inexpérience et la jeunesse sont assurément des handicaps en raison des conditions particulières.

 

Gaïac est le premier à entrer en piste. Le chien se met tout de suite sur son terrain, avec un très beau lacet à droite ; celui de gauche est un peu moins équilibré, mais le chien est concentré et il ne tarde pas à trouver les oiseaux. Un bel arrêt et lorsque le couple part, Gaïac aussi !

 

Fender lui succède. La quête est bien étendue avec une belle latéralité et l'allure est soutenue dans un très beau galop, un peu compact peut-être.

 

Génépi se retrouve sur un terrain assez compliqué. La prise de terrain est bien, mais Manu, qui connait son chien voit qu'il ouvre moins que d'habitude. Depuis quelques semaines, les pattes sont soumises à rude épreuve sur des sols secs et durs et Génépi s'en ressent même si courageusement, il ne laisse rien paraitre physiquement. Le chien est parfaitement dans la note, il sera donc repris pour essayer de le mettre en présence sur des terrains plus propices.

 

Gillepsie arrive à son tour. Une boucle en dedans lors de son premier lacet, puis le chien s'installe de chaque côté de la route qu'il saute à chaque passage. La quête est bien étendue avec un joli galop et surtout cette avidité à trouver les oiseaux. Il sera aussi repris.

 

Gucci est également en forme. Il s'installe dans une bonne amplitude avec une belle latéralité. L'allure est agréable à l'oeil  et le chien effectue de beaux lacets réguliers, assure un joli contrôle. Même verdict : il faut le revoir sur les oiseaux.

 

Le regret de cette journée sera Gadjo. L'arrivée, la veille, de Do-Do n'a rien changé à l'affaire. Monsieur Gadjo n'avait pas décidé d'assurer le spectacle comme il sait le faire. Cabotins ces suisses ... ah, heureusement, qu'ils ont un excellent chocolat et un gruyère millésimé ! Du coup, on leur pardonne de ne pas être parfaits !

 

Four Rose réalise un beau parcours. Après un premier lacet attaqué un peu en pointe, la chienne montre beaucoup d'entreprise. Elle sera également à revoir.

 

Flight, enfin, montre beaucoup de moyens, avec un parcours dans la note de la grande quête. Malheureusement, un lièvre l'entraîne bien au delà de ce qui est permis !

 

Les reprises : 4 chiens étaient donc retenus par les juges pour participer à l'ultime sélection pour participer  au barrage.

Génépi montre de nouveau qu'il a mal aux pattes au démarrage. Ensuite, le chien s'installe bien dans un labour et réalise une belle quête. La fin de parcours le conduit dans un roulé où il assure un très joli point.

 

Gillepsie poursuit sur ce terrain, mais il semble moins concentré qu'au premier tour. Effec tivement, en arrivant le long de la voie de chemin de fer, il laisse un couple.

 

Gucci est égal à lui-même et complète sa prestation du premier tour sur le même pied. De plus, le chien a l'intelligence d'aller s'assurer un point dans une parcelle en décroché le long d'une pâture, face à la ligne de chemin de fer.

 

Four Rose a un peu de mal à se mettre en place à la reprise et semble génée par les lièvres, mais prend un point.

 

Génépi, Gucci et Four Rose rejoindront donc pour le barrage, demain soir, les sélectionnés des deux autres concours, à savoir Fanzy à Laurick Maudet et Nab Fire à Manu Marco.

 

Grande quête femelles : Deux chiens seulement au classement, c'est dire, là aussi, la difficulté. A noter le CACT de Dori, la setter de José Luiz Sanz, qui fait également le CACIT et une entrée remarquée dans la discipline de la grande quête.

 

Demain, le compétiton se poursuivra avec le Mairesse et le barrage du Navette.

 

En attendant, l'équipe des Buveurs d'Air a repris des forces avec un pique-nique improvisé à l'abri du vent derrière le camion. Terrine de crabe de normandie préparée par Ginette et Gérard et arrosé d'un petit Gaillac (ça coule de source pour le propriétaire de Gaïac), excellent gruyère millésimé arrivé de Suisse avec Dodo, et cake au calva, qui fut dégusté avec modération (pour le calva bien sûr) Wink


Open de France GQ : un barrage historique !
vendredi, 05 avril 2013

Open de France GQ : un barrage historique !

 

 

Au lendemain de sa victoire à l'open de France de grande quête, Emmanuel Bourgeois est revenu sur ces quelques minutes qui l'ont fait entrer dans l'histoire, non par pour lui, parce l'homme est monté depuis bien longtemps sur les plus hautes marches des podiums cynophiles, mais pour la race, qui signe ici un exploit.

 

Ce barrage restera donc dans bien des mémoires, à commencer par celle de Manu. D'abord plusieurs de ses amis sont là comme d'habitude et Dodo est arrivée de Suisse en fin d'après-midi, juste à temps pour le barrage. Enfin, le jury est composé de véritables passionnés, Hubert Santoire, qui préside, Yves Tastet et Vladimir Desmaretz.

 

Manu lâche à gauche. Four Rose démarre telle une petite bombe, bien en ligne, ce qui est quand même à souligner, car dans la race, on assite davantage à des actions en pointe.

Son concurrent, Artu, conduit par Traina, n'est pas là pour la figuration. Ce setter anglais, déjà auréolé de lauriers, est parti avec le même entrain sur la droite. Tout va se jouer dans les prochains lacets !

Au premier virage, Four Rose a pris la dimension ; elle est parfaitement à la hauteur et Manu comprend qu'elle a une chance.

Elle a l'ouverture nécessaire, la rapidité, et surtout cette envie de gagner. Manu sent qu'elle veut lui faire plaisir.

Les lacets s'enchaînent et je jury suit comme s'il voulait poursuivre ce barrage historique.

Manu sait aussi qu'Hubert Santoire ne se contentera pas d'une demi-victoire. Le juge aime les choses bien faites et une victoire à ce niveau se mérite, car elle doit être indiscutable pour la race qui gagne.

Le coup de trompe arrive enfin et Four Rose entre dans l'histoire.

Merci encore à DD qui a pensé à Manu pour conduire cette petite irlandaise.

En raccrochant la chienne, Manu a également eu une pensée pour Alec, son oncle, disparu prématurément. Il avait, comme Four Rose, cette rage de vaincre, de trouver les oiseaux.

De son côté, Yves Tastet a souligné qu'il s'agissait d'un barrage des guerriers. C'est d'autant plus vrai qu'Artu, est un trés beau vice vainqueur


Four Rose championne de l'Open de France de GQ !
jeudi, 04 avril 2013

Four Rose championne de l'Open de France de GQ !

Légende photo : Oubliés la fatigue, le vent froid, les terrains durs, ce soir c'est le bonheur pour Manu avec "sa" Four Rose !

 

Pour le barrage de l'open de France, deux chiens étaient en compétition.

Four Rose, l'irlandaise, conduite par Emmanuel Bourgeois, avait fait le seul CACT du premier jour et dans la foulée le CACIT, inscrivant ainsi son nom au tableau d'honneur de la race.

A l'issue de la seconde journée, , le setter anglais, conduit par Traina était aussi en lice pour le barrage.

C'est finalement la jeune irlandaise de Manu qui gagne cet open de France 2013 de grande quête. L'exploit est à la hauteur du challenge  et c'est la première fois que la race y figure d'aussi belle manière.

Aucun setter irlandais n'avait jamais gagné l'open de Frande de grande quête, une compétition où l'on s'attend traditionnellement à avoir un pointer ou un setter. Mais, Manu est aussi l'homme des défis, le dresseur qui fuit les stéréotypes pour s'intéresser à l'individu, travailler au cas par cas, alors, avec un chien doué et talentueux, rien n'est impossible ! La preuve.

Bravo à Four Rose et à Manu, félicitations à son propriétaire et à tous ceux qui ont permis cette belle aventure.


Open de France de grande quête : 1er Excellent à Dylan
jeudi, 04 avril 2013

Pour ce second jour de l'open de France, les conditions n'ont guère varié : le vent est toujours aussi froid, la plaine aussi rase, les sols aussi durs, les lièvres aussi nombreux et les perdrix rares ! Bref, c'est loin d'être l'euphorie, mais tout le monde étant à la même enseigne, chacun essaie de s'en sortir du mieux possible.

 

Manu a toujours ses supporters. Aujourd'hui, Jean-Michel, Hadrien et Pascal sont là, prêts à intervenir.

 

Dylan est le premier à courir. Le chien s'installe sans délai et prend bien son terrain. Un arrêt, mais les oiseaux sont très nerveux et se défilent devant à toutes pattes. Son concurrent étant éliminé, il finira son temps plus tard.

A la reprise, il réalise une bonne fin de parcours et prend un joli point. Ce sera donc un 1er prix excellent.

 

El Cordobès, comme hier, est dans la grande dimension, et comme hier, il sort de la main.

 

Eliott réalise un excellent début de parcours. Une pose d'arrêt, puis son concurrent étant éliminé, il lui reste du temps à finir.

La seconde partie du temps lui offre une occasion, que le chien concrètise, mais gâche, tout aussi vite, en partant sous l'aile !

 

Eden attaque un labour très dur. La terre est compacte et forme des rocs d'une dureté insoupçonnée. Courageusement, le chien fait de son mieux. Un vrai guerrier, comme le sont les buveurs d'air !

 

Démon est tombé dans un "nid" de lièvres. Un à un, le chien les respecte. A 20, Manu cesse de compter ! Démon aussi finit par en avoir marre et au "x tième", il s'offre le plaisir d'une belle poursuite au cul d'un des capucins !

 

Arrive le tour d'Etick. Mais le chien n'est pas dans le coup aujourd'hui, aussi Manu préfère le retirer.

 

Même décision pour Fender. Le chien boite légèrement ; il n'est donc pas question qu'il court sur ces terrains durs.

 

 

 


Open de France de grande quête : CACIT à Four Rose !
mercredi, 03 avril 2013

Open de France de grande quête : CACIT à Four Rose !

Légende photo : Lors de la remise des prix de cette première journée de l'Open de France de grande quête.

 

 

Le vent froid balaie la plaine rase de Picardie. Hormis les véhicules des présentateurs, ceux des juges et des guides, il n’y a guère personne ! Triste printemps … et bienvenue à l’open de France de grande quête !

 

Manu n’est pourtant pas le plus mal lôti dans l’affaire, car il bénéficie du soutien de quelques inconditionnels. Philippe et Thierry sont là. Ils vont l’aider, avancer le camion, tenir les chiens,… mais surtout apporter cette présence dont nous avons tous besoin dans les moments difficiles.

 

Des moments difficiles, le circuit de printemps en connaît depuis le début, en fait pour tout dire, il ne connait d’ailleurs que ça ! Ce n’est probablement pas cette première journée de l’open de France qui va inverser la tendance. Bien au contraire. La terre picarde, qu’on dit si amoureuse lorsque l’humidité est constante, est aujourd’hui séchée, desséchée par le vent de nord-est, qui souffle depuis des semaines. Résultat, le sol est devenu aussi dur que le béton. Les terrains sont abrasifs et les labours d’hiver, avec des silex bien saillants, sont autant de pièges, tant pour les coussinets que pour les articulations. Les chiens et les hommes sont soumis à rude épreuve.

 

Mais il faut encore compter avec une densité importante de lièvres, bien plus présents que les perdrix, ce qui complique encore la situation !

 

Ces derniers jours, les capucins étaient tellement nombreux que les chiens de Manu ont été perturbés. A force de les avoir constamment dans les pattes, ils se sont déconcentrés et certains ont même fini par croire que le field était sur lièvres, et les ont arrêtés, tandis que la plupart a fini par courser ces fameux oreillards si provocateurs.

 

D’ailleurs, aujourd’hui encore, dans le camion de Manu, tous les éliminés le sont sur lièvres, hormis Etick et Dylan, éliminés sur une tape et El Cordobès, qui sort de la main.

 

Fender, réalise un excellent parcours de jeune chien, mais dans les lièvres ! La fin de l’histoire est donc connue !

 

Le regret de la journée sera pour El Cordobès, qui réalise un superbe début de parcours, prend un magnifique point, puis finit par sortir de la main.

 

Mais il y a aussi le bonheur du jour.

 

Four Rose, « la » Four Rose, comme aime le dire Manu lorsqu’il parle d’une grande cabote, est le joker des buveurs d’air en ce premier jour de l’Open. Elle va assurer un spectacle digne de ce championnat de France. D’emblée, la chienne s’installe sur son terrain, un labour pour ne pas changer, mais peuplé cette fois de … chevreuils ! Il faut bien un peu diversifier le gibier à poils ! Autant dire, au vu des conditions, que la jeune irlandaise aurait pu aller à la faute des dizaines de fois. Mais la chienne est concentrée. Elle a une certaine insolence dans la quête et  l’exploitation du terrain, mais aussi la maitrise, l’intelligence, l’autorité,… bref le talent des grands, qui sortent leur épingle du jeu quelle que soit l’adversité ! Ignorant tout ce qui n’est pas perdrix, elle cherche inlassablement avec le même brio. Lorsque Manu voit la chienne effectuer une remontée fulgurante, son cœur bat à tout rompre. Mais Four Rose assure, à la manière des vieux briscards. Avec la rapidité et l’instinct du prédateur pour forcer les oiseaux à se motter, mais sans le pas de trop qui mettrait à l’envol ! Du grand art ! Le reste n’est que formalité.

Pourtant, lorsque Manu relâche la chienne, il sait que tout reste à faire, car le point, si beau soit-il, ne sera préservé qu’une fois le temps terminé. C’est d’autant plus risqué que Four Rose reprend sa quête tambour battant, en prenant de nouveau tous les risques. La trompe du juge signifiant la fin du parcours met enfin un terme au suspense.

 

Manu est ravi, la chienne lui a fait plaisir, donc forcément l’impression est bonne et il sait qu’il faudra compter avec Four Rose. Effectivement, le soir aux résultats, c’est le CACT qui est attribué à Four Rose, la réserve allant à Ditcho, conduit par l’ami Patrick.

La conclusion de cette journée reviendra au juge : « aujourd’hui, il fallait des guerriers ! ». Une analyse partagée par beaucoup à commencer Manu, dont la moitié des chiens a couru avec des bottines, pour protéger des pattes déjà bien meurtries.

 

Instant d’émotion pour tout le monde et surtout pour Manu, qui a partagé cette victoire avec  tous les acteurs : André Fusillier, tout d’abord, le naisseur de la chienne, qui avait pensé à Manu lorsqu’il a fallu lui trouver un conducteur. Pour Manu c’est un beau cadeau qu’il lui a fait. Il y a aussi, bien sûr, Serge Reymond , le propriétaire de Four Rose, qui lui a fait confiance.

 

Mais cette victoire, Manu veut aussi la dédier à un ami, qui vient de connaître un revers. La cynophilie n’est pas que la recherche de la sélection, du développement et de la promotion des races, elle est, malheureusement, bien souvent le terrain de jeu favori des hommes dans la conquête du pouvoir, la mise en valeur d’égos surdimensionnés ou pire, la recherche d’intérêts personnels. Il suffit de voir le nombre de contentieux qui agite la vie des clubs.

 

Jean-Claude Piat s’est beaucoup démené, pendant de nombreuses années, à la tête de l’association des dresseurs professionnels. Hier, à la suite des élections statutaires, il a été battu. Une page se tourne, mais Manu n’oubliera pas celui qui fut aussi son ancien maître de stage.



Les chiens du jour :


Seul CACT de la journée, Four Rose s’est vu attribuer le CACIT pour la qualité de son parcours et Ditcho la réserve.

 

CACIT : Four Rose du Pied du Mont, conduite par Emmanuel Bourgeois

RCACIT : Ditcho des Rousses de la Combe, conduite par Patrick Teulières


Et si on faisait des fields sur lièvres...
lundi, 01 avril 2013

Toujours les mêmes conditions climatiques pour cette seconde journée à Therdonne. Un vent froid continue de balayer la plaine dénudée.

 

El Cordobès est le premier à sortir. Le chien se met tout de suite sur son terrain et prend un point loin devant Manu. Malheureusement, lorsque les oiseaux partent, il embarque tout !

 

Démon démarre très bien aussi, mais dans la grande dimension. Résultat : trop grand !

 

Dylan est tombé dans un "nid" de lièvres ! Malgré ces fameux capucins toujours prompts à tenter le diable, son parcours est excellent et il reste bien concentré ! Il prend même un arrêt sur l'un d'eux, mais trop c'est trop et il finit par partir au cul d'un autre à la fin de son temps !

 

Génépi est également confronté au problème, mais il est brillant et effectue un patron. Son temps s'achève sans occasion, mais le juge le reprendra à la fin du concours.

Le second tour se joue pour la timbale, tellement la prestation est brillante. L'occasion est sur le parcours, mais le chien, en laissant ce couple, n'en profite pas.

 

Eden réalise une très bonne première partie en respectant les lièves. Dans la seconde partie de son parcours, il respecte à nouveau un oreillard, mais part sur un troisième !

 

Eliott est en compétition avec Glaukos, le setter anglais de Pianaro Graziano. Nullement impressionné, le chien de Manu prend beaucoup de risques, assure un patron, respecte 5 lièvres, mais en refusant le second patron, il met un  terme à son parcours !

 

Gucci lui succède. Il réalise un très joli parcours malgré les lièvres toujours aussi nombreux.

 

La rayon de soleil de ce field, davantage sur lièvres que sur perdrix, a été Four Rose. L'irlandaise assure le spectacle : son parcours est brillant, bien en ligne aevc 3 patrons. Malheureusement, en fin de temps, elle laisse un couple.

 

Journée difficile donc pour les chiens qui, conséquence logique d'une sur-densité, commencent à s'intéresser aux lièvres et sont donc moins concentrés dans la recherche des oiseaux.

 

Les chiens du jour :

 

CACIT : Glaukos, setter anglais conduit par Pianaro Graziano

RCACIT : Empério Armani du Mas d'Eyraud, setter anglais conduit par Laurick Maudet


Gaïa classée à Therdonne (60)
lundi, 01 avril 2013

Gaïa classée à Therdonne (60)

Légende photo : Gaïa de la Diane de Belrem

 

Le second jour de field, à Therdonne, a vu arriver les continentaux et donc Sébastien.

 

Gaïa, qui avait manqué d'un peu de chance jusqu'à présent, a pu enfin concrétiser et se classer. Si les conditions sont toujours aussi difficiles, avec un vent glacial de nord-est, qui brule les molécules, compliquant ainsi le travail du chien et l'absence de végétation qui rend l'approche des perdrix délicate, par contre, les territoires dévolus au concours étaient bien garnis en oiseaux. D'où l'espoir qu'elle termine cette série de PO.

Sébastien lâche Gaïa, qui calcule dans les deux premières minutes comment prendre la mesure du terrain. Celui-ci est composé de petites parcelles, coupées, enclavées par des pâtures, ou présentant des décrochés. Rien à voir avec l'immensité des plaines qu'elle avait connues jusqu'alors.

Ce petit temps de réflexion achevé, la jeune chienne s'installe parfaitement et explore le terrain avec intelligence. Elle utilise bien ce qui lui est offert et n'hésite pas à sauter les routes pour poursuivre sa quête. Sébastien la voit prendre connaissance d'une émanation, remonter et se bloquer. Les oiseaux partent à une dizaine de mètres. La chienne est parfaitement sage à l'envol et au feu. Il monte la raccrocher.

La suite du parcours se fait après un changement de terrain. Cette fois, la plaine est ouverte et Gaïa nous fait "du Gaïa", avec une quête rapide, très étendue en latéralité et bien réglée en ouverture.

Le temps s'achève sur cette brillante impression et c'est un 3ème excellent qui vient ouvrir une saison de printemps compliquée où chaque classement est un petit exploit au regard des conditions exceptionnelles.

 

Dans le même concours, Doubaï n'a pas le temps de s'installer qu'elle se tape dans un couple en ouvrant trop son lacet.

 

Dans l'autre concours, les oiseaux étaient, semble-t-il, beaucoup plus rares.

Fédo démarre un beau parcours. Le petit breton est appliqué et concentré dans la recherche des oiseaux , mais le temps passe et il ne rencontre pas d'occasion. Son temps s'achève sur ce constat.


La timbale pour Faelh !
dimanche, 31 mars 2013

La timbale pour Faelh !

Légende photo : Un CACT amplement mérité pour Faëlh

 

Vent froid, peu de végétation, peu de perdreaux, lièvres bien présents, de concours en concours, la saison de printemps se décline de la même façon ! Pourtant, aujourd'hui, à Therdonne, dans l'Oise, le cocktail s'est encore corsé avec des silex !

 

George est la première à en faire les frais. La coupure est sérieuse, aussi Manu préfère retirer la chienne et lui prodiguer les soins nécessaires pour que ça cicatrise au plus vite.

 

Jino est en grande forme et il traverse, tel un seigneur, les hordes de lièvres. Rien ne peut le détourner de son objectif : trouver les oiseaux ! Mais les piafs sont rares et après 26 minutes, le juge l'arrête sur un PO.

 

 

Galice entre à son tour sur le terrain. Depuis le derby, la chienne a progressé et elle a parfaitement compris ce qu'est la compétition. Comme elle est ultra-chasseuse, son parcours est à la hauteur des espérances de Manu. Ca transpire l'intelligence du prédateur. La chienne prend beaucoup de risque, respecte un lièvre, bref travaille avec brio ! Comme il ne semble pas y avoir d'oiseaux sur la parcelle, Manu prend aussi l'initiative. La chienne est à 200 mètres de lui mais il l'a fait traverser une route et rapidement, elle se bloque. Les oiseaux sont là, mais en mouvement et Galice veut les assurer, le long des maisons, derrière le chemin. La manoeuvre est délicate et ça vole. Elimination donc, mais on va rapidement reparler de Galice, car c'est sûr, elle a passé un cap et, aujourd'hui, son conducteur, comme le juge, ont pris beaucoup de plaisir derrière elle.

 

 

C'est au tour de Faëlh. Le chien a manqué de chance ces derniers jours, alors que ces parcours étaient dignes de la plus haute récompense. Qu'en sera-t-il aujourd'hui ?

Le terrain n'est pas des plus faciles : un labour parsemé de silex, mais il faut bien faire avec !

Faelh s'installe dans l'instant et montre tout de suite une exploitation intelligente en explorant les bordures de chaque côté du terrain. Belle ouverture également, qui confirme la prise de risques. Les minutes passent, le chien poursuit sans baisser de pied en sautant les différentes cultures. En fin de parcours, la prise d'un joli point vient couronner un grand parcours. Manu sait que son chien sera dur à battre aujourd'hui. Effectivement, à l'issue du concours, c'est le CACT !

Bravo à Faelh et félicitations à son propriétaire, Christian, le complice du regretté Gilbert Galand. Toujours à demander des nouvelles des autres chiens, jamais inquiet pour le sien, et ce quels que soient les résultats : "l'essentiel c'est que Faelh vous fasse plaisir" se plait-il à répéter à Manu. Discret, Christian est aussi un travailleur de l'ombre et il ne ménage pas sa peine pour contacter les propriétaires de terrains du Pas-de-Calais et poursuivre ainsi ce qu'avait commencé Gilbert. Alors, cette timbale, Manu n'est pas peu fier de la voir attribuer à Faëlh aujourd'hui.

 

Pour le second concours, le soleil a disparu et tout rappelle à Manu un "temps coyecquien" ! Du coup, il sait déjà ce qu'il va commander au père Noël : Un équipement grand nord ! Et dire qu'on nous rebat sans arrêt les oreilles avec le réchauffement de la planète ! On peut vous assurer qu'il existe encore des micro-climats qui résistent bien localement ! Cool

 

Giotto a du mal à se concentrer au milieu des lièvres. En cherchant ainsi à éviter les capucins, il oublie un couple.

 

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Fender connait la même mésaventure.

 

Ginko entre à son tour en piste. Son parcours est encore celui d'un jeune chien, mais il évolue ; on sent la volonté de trouver les oiseaux et surtout de bien faire ! Plusieurs jolis contrôles, 5 respects de lièvres, s'il vous plait, puis, à l'angle d'un bois, le chien prend un fort beau point. Ce sera un 2ème prix excellent !

 

Darling, enfin, est toujours aussi brillante. Elle prend un patron (eh oui, elle sait faire quand elle veut !), mais laisse les oiseaux en fin de parcours !

 

En conclusion, journée difficile, avec seulement 2 CAC en solo, Faelh n'en a donc que plus de mérite !

 

Le chien du jour :

 

CACIT : Violino, setter anglais conduit par Traina


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